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C’est quoi une thèse ?

By 6 décembre 2016septembre 25th, 2024Singe savant

Une thèse qu’est-ce que c’est ? Je me suis rendue compte que pour beaucoup de gens, le quotidien d’un ou d’une doctorante en thèse restait relativement obscur.

Il faut dire que ce n’est pas simple !

Être en thèse, c’est à la fois occuper un premier emploi, suivre une formation, afin de décrocher en fin de course et après 3 ans (parfois plus) le plus haut diplôme de l’enseignement supérieur français.
Je vais donc tâcher d’éclaircir tout ça pour les curieux et curisues et tous les aspirant.e.s thésard.e.s.
Gardez cependant à l’esprit que cet article se base sur mon expérience personnelle, de doctorante rattachée (principalement) à une université française, étudiante en éthologie, le domaine qui se concentre sur le comportement animal, car c’est mon domaine et le seul que je connaisse réellement. Impossible ici de traiter les modalités et les spécificités de toutes les thèses existantes !

Car des thèses, il y en a des tas ! Dans toutes les disciplines scientifiques ! Mathématiques, physique, biologie, astrophysique, informatique, logistique mais aussi théâtre, droit, sociologie, économie, histoire, langues, philosophie, littérature, etc…

Les thèses vétérinaires et de médecine sont un peu particulières et se distinguent de ces dernières. Elles marquent l’aboutissement d’une étude de courte durée (quelques mois en général), qui prend le plus souvent la forme d’un rapport bibliographique. Elles viennent couronner un cursus de 10 ans environ, mais restent un travail annexe, à rendre à la fin en guise de cerise sur le gâteau. Alors que pour pour les autres doctorant.e.s, la thèse est la compilation et le résumé de l’ensemble de leur recherche, qu’ils et elles auront mené âprement par eux même, de A à Z, pendant plusieurs années.

Une thèse de doctorat est à la fois l’équivalent d’un Contrat à Durée Déterminée de 3 ans mais désigne aussi le diplôme délivré à l’issue de cette dangereuse entreprise ! Un thésard, au début de sa thèse obtient une allocation doctorale (ou « bourse »), ce qui va lui permettre de toucher un salaire mensuel de 1400 euros nets environ pendant 3 ans. Notez qu’en sciences expérimentales (biologie, physique, chimie…) c’est désormais un pré-requis obligatoire, mais ce n’est malheureusement pas du tout le cas dans d’autres disciplines où les thésard.e.s doivent bien souvent travailler à plein temps et faire leur thèse à côté, car ils n’ont pas de financement.

Pour les heureux lauréats, cette bourse est accordée le plus souvent par le Ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur via l’université auprès de laquelle ils sont rattachés. Les bourses sont obtenues sur concours et la sélection est rude. Il y a toujours plus de candidat.es que de places disponibles. Il faut donc rendre un dossier qui présente ses accomplissements et passer un oral pour défendre sa place.
Il existe d’autres alternatives, notamment avec les thèses CIFRE, où le financement de la thèse est assuré par une entreprise privée. C’est particulièrement pertinent et avantageux pour les étudiant.e.s en éthologie qui s’intéressent au comportement des animaux domestiques (chats, chiens, chevaux) car les entreprises fabriquent de la nourriture ou des accessoires sont souvent intéressées par le développement de nouveaux produits.

Les doctorant.e .s ont donc à la fois le statut de salarié.e et celui d’étudiant.e. C’est pratique pour les réducs de cinéma, beaucoup moins pour trouver un logement ! En effet, à chaque rentrée universitaire,les thésard.es doivent s’acquitter des droits d’inscriptions à l’université et ce jusqu’à la fin de leur recherche et leur soutenance. Et comme tout étudiant.e, ils doivent assister à un certain nombre de formations et valider des « crédits ».

Ce double statut d’étudiant et de salarié est souvent à l’origine de petits quiproquos et autre tracas pour obtenir sa carte de resto U à la fac (« Mais vous êtes enseignant ou étudiant à la fin ?» « Bah…les deux en fait… »), les bourses auprès de la CAF, pour obtenir une affiliation à la sécurité sociale ou juste pour être pris au sérieux lors des repas de famille de Noël (« Alors ? 28 ans et encore étudiant ? Et quand est-ce que tu te décides à trouver un VRAI travail ?»)

À l’issue de sa thèse, l’étudiant.e est évalué.e sur la rédaction d’un manuscrit d’environ 300 pages qui fait état de l’avancement de ses recherches et il obtient le titre de docteur en éthologie à l’issue d’une soutenance orale de 45 minutes devant un jury composé de chercheurs et chercheuses de sa discipline qui vont évaluer la qualité de son travail. Les thésard.es en histoire ou littérature doivent nous l’envier, car pour eux la norme est plutôt de 500 ou 600 pages.

Mais, concrètement, un doctorant, qu’est-ce que ça fait de ses journées ?

Et bien, plein de choses, ce qui rend tout ça encore plus flou !
Le but principal du thésard, ne l’oublions pas, c’est bien entendu de mener à bien sa thèse.
Et pour cela, rien de tel qu’un peu de démarche expérimentale pour mener à bien cette lourde tâche :

1. La recherche bibliographique

Pour se mettre à jour sur toutes les dernières découvertes dans son domaine, il faut lire ce que les autres scientifiques de la discipline ont déjà pu faire de leur côté. C’est une étape cruciale pour s’assurer que l’on ne va pas trop dans le mur et pour ne pas dupliquer quelque chose qui a déjà été fait (ou qui n’a jamais fonctionné dans les conditions que vous voulez tester). Cette phase se fait donc le plus souvent en solitaire, en fouillant sur internet ou dans des revues scientifiques, et majoritairement, dans la langue de Shakespeare, car l’écrasante majorité des résultats d’études sont publiés en anglais pour être accessibles au plus grand nombre de lecteurs et lectrices à travers le monde.

Le but principal de cette première investigation est de définir les grands axes de la recherche à venir, de dégager les questions auxquelles on veut répondre et de formuler des hypothèses relatives à ces questions. Vaste entreprise ! Il s’agit alors de mettre au point des protocoles, créer des expériences qui vont permettre de trouver des réponses à nos interrogations.

Concernant mes propres recherches, je cherche à savoir si l’empathie existe chez les perruches calopsittes, une espèce d’oiseaux de la famille des perroquets, réputés pour leur intelligence. Et comme j’ai lu plusieurs études qui vont dans ce sens, j’aimerai démontrer que le lien affectif chez mes oiseaux va influencer leur comportement. L’une de mes expériences va viser à évaluer si un animal va davantage réagir au cri de détresse d’ un proche avec lequel il passe beaucoup de temps qu’à celui d’un autre animal du groupe avec lequel il ne partage pas de lien affectif. Il me faut donc imaginer une façon de tester ça.

2. L’expérimentation

La phase expérimentale est la vraie partie pratique. Il y a autant d’expériences que de questions à résoudre, donc autant dire que l’éventail est large ! On peut par exemple diffuser un chant à un oiseau et regarder s’il est capable de l’apprendre et en combien de temps, ou bien installer un GPS sur un animal pour observer ses habitudes, ses déplacements et la taille de son territoire ou bien encore proposer un problème à résoudre, comme une boite à ouvrir selon certaines conditions à d’autres animaux.

C’est le moment où l’on passe le plus de temps avec nos sujets d’étude, les animaux, ce qui est toujours source de grande joie ! C’est aussi souvent la partie la plus exigeante du travail. Une fois le protocole défini (souvent après des phases de test, et d’essais-erreurs), il faut tenir un planning précis, ce qui veut parfois dire travailler tous les jours (week-end et vacances inclus). Par exemple, selon votre question, il peut s’avérer nécessaire de boucler les expériences avant que le printemps n’arrive et que vos petits compagnons ne soient titillés par leurs hormones, et qu’ils préfèrent largement trouver des partenaires plutôt que d’ouvrir les boites en plexiglas que vous leur montrez inlassablement tous les jours !

Selon la question de recherche, il est parfois d’avoir recours à des outils. La vidéo devient un outils incontournable pour filmer et recueillir les données, ce qui est plus simple et permet de regarder autant de fois et aussi finement que nécessaire ce qui nous intéresse.

Dans mon cas de figure, je filme les animaux pour observer leur comportement. J’ai donc besoin d’une caméra et d’un ordinateur. J’ai parfois recours à quelques dispositifs supplémentaires. Pour une de mes expériences, je voulais comparer comment les oiseaux réagissaient aux cris de leurs partenaire proches, par rapport aux cris d’oiseaux avec lesquels ils n’ont pas d’affinité particulière. J’ai donc dû recueillir les cris de chaque oiseau dans un caisson acoustique, puis créé un bruit blanc, un son artificiel créé par ordinateur. Une fois tout ceci fait, il a fallu place chaque individu dans le caisson avec une enceinte pour lui diffuser les bruits choisis, et filmer l’intégralité de l’expérience pour quantifier leurs réactions.

3. L’analyse

Une fois l’expérience réalisée s’ensuit donc une phase longue et fastidieuse d’analyse minutieuse où l’on regarde toutes les vidéos et où l’on compte et chronomètre tous les comportements qui nous intéressent.

Pour mon expérience de diffusion de cris, j’ai ainsi regardé plusieurs comportements associés au stress des oiseaux : le nombre de déplacements, leur proximité ou non avec le haut-parleur qui diffusait le cri, les cris qu’ils émettaient ou le fait qu’ils hérissent leurs crètes de plumes. Un logiciel particulier, Solomon coder, permet de mesurer plusieurs variables en parallèle (la zone où se trouve l’oiseau et les comportements qu’il exprime, par exemple).Toutes ces informations sont ensuite récupérées du logiciel, converti en tableur Excel et ces informations sont rangées dans de beaux tableaux pour faire des analyses plus fines.

Et une fois toutes ces données collectées, afin de s’assurer que ce que l’on observe est bien valide on doit faire des tests statistiques.

Les tests statistiques permettent de dire si oui ou non, les résultats obtenus sont significatifs, c’est-à-dire qu’ils valident ou non l’hypothèse que l’on essaie de tester.
Par exemple si j’observe que 9 oiseaux sur 12 réagissent quand ils entendent le cri d’un proche, je serai tentée de penser que c’est une généralité et que tous les sujets de mon étude réagissent au son d’un proche, par rapport à celui d’un autre individu. Or, puisque je n’ai testé que 12 individus, et qu’il y a beaucoup de variabilité d’un animal à l’autre (certains vont réagir très fortement, d’autres pas du tout, d’autres un peu seulement…), les statistiques vont me permettre de dire si ce que j’observe est une tendance assez répandue pour que je la généralise à tous mes individus, ou non.

C’est un peu l’agent de police qui valide ce que vous pouvez ou non tirer comme conclusion à partir de vos résultats. Et c’est souvent là que le bât blesse. Peu de doctorant.e.s reçoivent une solide formation en la matière et ils doivent un peu apprendre sur le tas à utiliser les bons tests et les logiciels appropriés.

4. L’écriture

Quand les résultats sont enfin acquis et interprétés, il faut le faire savoir au reste de la communauté scientifique. Le MONDE doit savoir ! Il faut alors prendre son courage et son clavier à deux mains et écrire un article scientifique. Cela correspond à une sorte de rapport qui résume et explique en détail tout le travail. Il doit être suffisamment détaillé pour que n’importe quel autre scientifique soit en mesure de reproduire l’expérience à son tour. On parle de reproductibilité des résultats : si une même expérience est répétée plusieurs fois et qu’elle donne les mêmes résultats, cela renforce sa valeur et réduit le risque d’avoir été biaisé ou de s’être trompé.

Tous les articles scientifiques sont rédigés en anglais et ont très souvent la même structure. Une introduction rappelle d’abord les travaux antérieurs et le cadre théorique de l’étude (son contexte), le matériel et méthodes définit ensuite en détail le protocole suivi lors de l’expérience (sur quelle durée, avec combien de sujets, de quelle espèce, dans quelle condition d’hébergement, de nourriture, avec quels outils, etc…). Puis vient la partie résultats avec ses graphiques, ses tableaux et ses statistiques. Et enfin, pour finir, arrive la discussion dans laquelle vous replacez les résultats dans leur contexte bibliographique. Qu’ont toruvé les autres scientifiques chez d’autres espèces, avec des protocoles proches ? En quoi vos résultats vont ou non dans le sens de ce que vous attendiez, représentent-ils une avancée par rapport à ce que d’autres chercheurs avaient trouvé avant vous ? Quelle autre recherche pourrait-on mener pour approfondir le sujet ? Et paf, conclusion, ouverture et à vous d’expliqué le plus subtilement possible quoi vos découvertes sont cruciales pour l’avenir de l’humanité. En gros.

Les articles scientifiques sont publiés dans des journaux scientifiques que l’on appelle à comité de lecture. Une fois l’article rédigé, il est envoyé pour approbation dans un journal, qui est plus ou moins difficile d’accès. On parle de « facteurs d’impact ». Plus votre journal va être généraliste et lu par une large communauté de scientifiques venant de domaines variés, plus son impact est fort et plus il est difficile d’y être accepté. C’est le cas de Science et Nature, les deux journaux qui sont les plus lus et qui traitent de sujets vraiment très variés. En revanche, les journaux qui ne traitent que d’oiseaux d’Amérique du Sud, ou qui sont alimentés par les amoureux des punaises aquatiques, ont un impact beaucoup plus faibles puisqu’ils sont beaucoup moins consultés. Quand vous envoyez votre article, il est évalué par un jury anonyme de relecteurs (le fameux « comité de lecture« ), spécialistes dans votre discipline et qui acceptent ou non que vos recherches soient publiées dans le journal.

Ce processus de relecture entraîne des modifications plus ou moins importantes du manuscrit, avant publication définitive de l’article. Comptez quand même plusieurs mois voire même une année, avant que l’article ne soit publié après des ping pong plus ou moins musclés avec vos relecteurs !
Le truc, c’est que c’est sur le nombre d’articles scientifiques publiés qu’est évaluée la qualité d’un chercheur ou d’une chercheuse. Autant dire que c’est l’étape la plus importante de la thèse, même si elle est semée d’embûches (et que 3 ans c’est quand même très court pour mener à bien une recherche et la faire publier).

Il existe plusieurs types de manuscrit de thèse, mais celui qui et le plus valorisé est
une thèse dite « sur articles » justement, où le manuscrit final se compose en fait d’une succession d’articles scientifiques complétés par une introduction et une discussion générales. Concrètement une thèse sur articles, ça ressemble à ça, alors qu’une thèse « classique » entièrement rédigée dans la langue du doctorant, et sous forme de chapitres thématiques, ça ressemble plutôt à ça.

On pourrait penser que les journées des aspirant.e.s docteur.e.s sont déjà bien remplies… Mais en plus de leur recherche, d’autres tâches peuvent s’ajoutent à leur planning !

5 . L’enseignement

Tout le monde n’en a pas l’opportunité, mais il peut arriver que les thésard.e.s soient amenés à enseigner et à donner des cours à la fac. Bien que cela soit très chronophage, il est souvent bien vu d’avoir une expérience en tant qu’enseignant au cours de la thèse. En effet, pour un jour espérer accéder au poste de maître de conférence (le sacré Graal de l’aspirant chercheur), ouvert sur concours, il faut bien entendu avoir publié des articles scientifiques, mais il faut aussi avoir enseigné un certain nombre d’heures auprès d’élèves à l’université. C’est la condition requise pour demander sa qualification et postuler au concours correspondant.

La chose n’est pas aisée.
J’ai la chance pour ma part d’avoir de gentils collègues qui me prêtent leurs notes et leurs présentations Powerpoint. Mais généralement, les thésard.e.s sont catapulté.e.s devant une classe sans avoir été formés pour. Selon les universités, il est possible, pendant la thèse d’avoir des « avenants » et d’enseigner 64 heures par an. Quand la thèse n’est pas bouclée en 3 ans, il est envisageable de postuler et de décrocher un poste d’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER) de 192 heures d’enseignement par an. Dans ce cas de figure, ce contrat- là, bien qu’il prenne beaucoup de temps, permet de rester au sein de son unité, d’être payé (parce que manger, c’est parfois pratique) et de tenter tant bien que mal de rédiger sa thèse dans ses à côté (spoiler, c’est impossible d’enseigner et de rédiger en parallèle).

Les matières enseignées peuvent être variées. Elles sont habituellement relativement proches du domaine de recherche des doctorant.e.s, mais pas toujours.

Pour ma part, j’ai donné des cours de biologie générale aux master 1 et 2 de futurs professeurs des écoles. J’ai aussi beaucoup enseigné auprès des étudiants de Licence de Psychologie, que ce soit des travaux pratiques à des 3e années ou encore des travaux dirigés de biologie générale et de génétique à des 1ère années. Ce qui veut dire jongler entre les lois de Mendel (génétique), les grandes zones et fonctions du cerveau humain, la conception d’un exposé de sciences naturelles pour des CM2 et la métamorphose chez les insectes et les amphibiens. Faut être flexible !

6. La vulgarisation des résultats et leur présentation en colloque

Plusieurs fois par an se tiennent des colloques. Ce sont des grands rassemblements de chercheurs et chercheuses au cours desquels, celles et ceux qui le souhaitent viennent présenter leurs résultats à leurs confrères et consœurs. Ces regroupements de scientifiques en guinguette sont organisés par les sociétés savantes.
Pour le domaine du comportement animal pur et dur, on trouve la Société Française du Comportement Animal (SFECA) qui organise en France, tous les ans son propre colloque. Au niveau européen il y a la Conférence Européenne de Biologie Comportementale (ECBB en Version originale) qui a lieu tous les deux ans, en alternance avec le plus gros congrès international, qui cette fois, réunit des scientifiques du monde entier et que l’on désigne sous le sigle de Comité International des Ethologistes (IEC en VO). Il existe aussi des colloques davantage spécialisés, centrés sur des domaines d’étude (la cognition, l’acoustique…) ou certains sujets d’études (les primates, les poissons…) comme le colloque de la Société Francophone de Primatologie (SFDP).

La zone géographique du congrès change à chaque édition, ce qui permet de voir du pays, rencontrer des gens différents, mais qui s’accompagne aussi d’un certain coût ! Soit vous êtes chanceux et votre labo couvre une partie ou la totalité des frais occasionnés, soit c’est à vous de trouver d’autres bourses ou subventions pour vous y rendre ! Habituellement, ces rassemblements se déroulent sur 3 à 5 jours et des sessions thématiques sont organisées (apprentissage, cognition, navigation, communication vocale, soin parentaux, sélection sexuelle, communication homme-animal…) au cours desquelles une sélection de scientifiques vient présenter l’avancée de leur travaux et leurs dernières publications.

Ces présentations peuvent prendre deux formes :

  • soit sous forme de présentations orales de 15 à 20 minutes habituellement (les « talks »), ou de conférences plénières d’1h, réservées aux grands pontes de la discipline
  • soit sous la forme de posters (mettre une image pdf à charger), qui sont comme leur nom l’indique, des affiches papiers de format A0 (84 x 118 cm) sur lesquelles on peut lire le détail d’un projet futur ou les résultats préliminaires d’une étude. Les auteurs de la recherche attendent sagement devant leur poster, un verre à la main, pour donner des détails aux lecteurs intéressés, les convaincre de l’intérêt de leur étude, et, bien entendu, se faire des contacts. Car le réseau est un point crucial pour se faire connaître des autres chercheurs et décrocher un autre contrat après la thèse (les fameux « postdocs »).

Sur le CV, les talks ont bien souvent plus d’impact (car tous les gens présents dans la salle à ce moment-là auront entendu votre présentation, alors que rien ne force à quiconque à aller lire les posters, si ce n’est l’appât du vin ou des petits fours).

Pour aller plus loin

Et voilà ! Vous savez tout !
Alors, convaincu.e.s ? L’aventure de la thèse vous tente ?

Et pour aller plus loin, quelques liens :

Les archives des thèses vétérinaires soutenues en France classées par école.

Le site qui recense toutes les thèses passées, en cours et à venir préparées en France, tous domaines confondus.

– « Ma thèse en 180 secondes« , le concours qui encourage le doctorantes et doctorants à vulgariser leurs recherches !

– « Ciel mon doctorat« , le site participatif et humoristique qui dépeint le quotidien des thésards, le plus souvent aux bords de la crise de nerfs.

Une interview de Tiphaine Rivière, l’autrice de la bande dessinée « Carnets de thèse » qui dépeint le quotidien et les aléas d’une thésarde en littérature.

Soyez bavards comme une pie !